À l’approche de la saison estivale, des quantités de données montrent que nous pouvons nous attendre à une augmentation des interactions entre les forces de l’ordre et les communautés noires et racialisées. Nous pouvons également nous attendre à une hausse du profilage des Noirs canadiens dans les commerces de détail et des interpellations aléatoires fondées sur le profilage racial. Nous espérons qu’avec ce phénomène en toile de fond, nous verrons bientôt la publication de la stratégie canadienne en matière de justice pour les personnes noires révolutionnaire. Il s’agit d’une occasion générationnelle pour le gouvernement de développer un cadre cohérent pour guider les politiques et les pratiques afin d’aider à démanteler le racisme systémique anti-Noirs dans le système judiciaire du Canada.
De vastes consultations communautaires nationales ont été menées par des organisations communautaires canadiennes de base afin d’éclairer le travail du comité directeur. Le Fonds de prospérité pour l’avancement des communautés noires (FPACN) est fier de financer le travail de plusieurs de ces organisations. Le comité directeur, dirigé par le professeur Akwasi Owusu-Bempah, a été chargé d’élaborer le cadre de la stratégie en matière de justice pour les personnes noires.
Le groupe de travail national sur la justice du FPACN a consulté le ministère de la Justice et le comité directeur et leur a fait part de ses recommandations. Le groupe de travail national sur la justice du FPACN est une coalition d’organisations locales, d’universitaires, d’aînés, de gardiens de la culture, de spécialistes des politiques, de jeunes et de membres des communautés noires d’un bout à l’autre du Canada, qui travaillent de diverses manières dans une myriade de disciplines, pour s’attaquer aux inégalités systémiques et structurelles dans le système judiciaire.
Nous avons assisté à des consultations antérieures sur les disparités importantes en matière d’implication et de résultats pour les Canadiens noirs et autochtones, qui n’ont pas abouti à des recommandations superficielles axées principalement sur les symptômes, y compris des recommandations visant à renforcer le maintien de l’ordre et la formation de la police. Bien qu’il soit certainement nécessaire de former davantage et mieux les forces de l’ordre, la stratégie doit davantage porter sur des solutions en amont axées sur la justice réparatrice et restauratrice pour les communautés noires. Nous avons donc bon espoir de voir des actions et des stratégies significatives dans les recommandations, grâce aux exercices d’écoute approfondis et au leadership du comité de pilotage.
Les recommandations du BOF pour la justice réparatrice et réparatrice pour les Noirs au Canada ont été formulées autour des questions urgentes clés suivantes :
A. Les Noirs, en particulier les jeunes noirs, ont reçu des sanctions plus sévères pour les infractions liées au cannabis ;
B. Les soutiens à la réadaptation culturellement adaptés et adaptés aux personnes incarcérées, y compris les soutiens thérapeutiques et de santé mentale solides et adaptés à la culture, sont rares, voire inexistants ;
C. Il existe un manque d’alternatives adaptées à la communauté à la libération conditionnelle et à l’incarcération ;
D. Les initiatives visant à garantir que les administrateurs du système de justice pénale (c.-à-d. les procureurs, les membres de la commission des libérations conditionnelles, les juges, etc.) reflètent mieux les communautés noires sont rares ;
E. Il n’y a aucun financement pour élaborer et mettre en œuvre des programmes de réinsertion sociale agressifs et culturellement sûrs pour les Canadiens noirs qui sortent de l’incarcération ;
F. Il est nécessaire d’assurer une coordination avec d’autres départements concernés afin de garantir une approche politique globale et à multiples facettes pour l’élaboration d’une stratégie de justice pour les Noirs.
G. Inclure des rapports obligatoires d’évaluation de l’impact de la race et de la culture dans le cadre des audiences préalables à la détermination de la peine pour les Noirs reconnus coupables d’avoir commis des crimes ;
H. Un plan de justice réparatrice, dans le but de fournir une compensation aux Noirs pour les préjudices causés en raison d’injustices systémiques et structurelles bien documentées au sein du système de justice pénale. La récompense peut prendre la forme de contributions financières, et la guérison thérapeutique des traumatismes historiques doit être intégrée aux décisions politiques ;
I. Il y a un manque de normes de collecte de données pour guider la collecte de données fondées sur la race dans les institutions fédérales, ce qui permettrait de mesurer efficacement les résultats.
Lisez les recommandations du groupe de travail national sur la justice du FPACN, à la stratégie de justice pour les Noirs du gouvernement fédéral. Cliquez ici pour lire les recommandations du BOF sur la stratégie de justice noire